jeudi 23 janvier 2014

jeudi 23 Janvier

Ecouter
1ère partie
2ème partie



Un des sujets : L'emploi, qui comme vous le savez, n'a pas d'avenir ....
Retrouver les articles de Jean Pierre Tertrais dans le Monde Libertaire, écologie, décroissance, anticapitalisme....
Christophe Dejours,  psychiatre et psychanalyste, analyse et constate que le monde du travail salarié use et détruit, et de la centralité qu'il occupe dans notre société. A lire ses livres  "Souffrance en France"jusqu'à "la Panne". Il sera l'invité de Chronique Hebdo le 13 février.

Revoir le documentaire " Pasolini la passion de Rome sur Arte le 22 janvier (rediffusion pendant 7 jours).



Chansons :
Zoufris maracas, album "prison dorée".
Paie tes dettes de Charles Trenet (1955)

jeudi 16 janvier 2014

16 Janvier 2014

Ecouter

Où l'on évoque le sénateur de l'Isère (PS) André Vallini pour qui Robert Badinter a déclaré : "le mot d'amour de la justice pour André Vallini, il ne serait pas déplacé de l'utiliser".
En effet Dédé la science pénale s'est surpassé à Mots Croisés, France 2, le lundi 13 janvier 2014, devant le "chien de garde" Yves Calvi, sur l'affaire Dieudonné, en déclarant, "quand on peut tout dire tout faire, cela s'appelle l'anarchie".

Pour voir le documentaire de Gilles Balbastre (50 mn), "Les salariés sans frontières" et les chansons de Dick Annegarn.

L'illustration de la semaine :
Atteinte à la vie privée et un nouveau bras d'honneur aux français ! 

Fred M

dimanche 5 janvier 2014

9 janvier 2014


ECOUTER (si vous avez eu ce message "Attention risque d'hameçonnage suspecté" c'est qu'une petite erreur s'était glissée...tout est arrangé! )  merci MD.

Le texte de Libertad se trouve dans l'émission qui précède, celle du 2 janvier.
Voici les dessins de nos amis et humoristes,  Bernard Thomas Roudeix  alias Beteher avec ses joyeux vieux et Fred M pour le dessin de la semaine.


Ceci n'est pas une quenelle mais un vrai bras d'honneur !


jeudi 2 janvier 2014

2 Janvier 2014

ECOUTER
Le changement c'est maintenant ....  2014 !
Nos Vieux de Bonne Heure
recherchaient une société humaine meilleure.
avec eux, nos voeux sincères :
Travailler à penser et non de penser à travailler....
Pour bien démarrer cette révolution annuelle, ce texte de Albert Joseph, plus connu sous le nom de Libertad, né à Bordeaux et qui date de 1906.

Ah ! Ah ! C’est le jour de l’an !
La voix claire de l’enfant et la voix cassée du vieillard entonnent la même ballade : la ballade des vœux et souhaits.
L’ouvrier à son patron, le débiteur à son créancier, le locataire à son propriétaire disent la ritournelle de la bonne et heureuse année. Le pauvre et la pauvresse s’en vont par les rues chanter la complainte de la longue vie.
Ah ! Ah ! C’est le jour de l’an !
Il faut que l’on rit ! Il faut que l’on se réjouisse. Que toutes les figures prennent un air de fête. Que toutes les lèvres laissent échapper les meilleurs souhaits. Que sur toutes les faces se dessine le rictus de la joie.
C’est le jour du mensonge officiel, de l’hypocrisie sociale, de la charité pharisienne. C’est le jour du vernis et du convenu.
Les faces s’illuminent et les maisons s’éclairent ! Et l’estomac est noir et la maison est vide. Tout est apparent, tout est façade, tout est leurre, tout est tromperie ! La main qui vous accueille est un rictus ou une grimace. Le souhait qui vous reçoit est un blasphème ou une moquerie.
Dans la curée âpre des appétits, c’est l’armistice, c’est la trêve. Dans l’âpre curée des batailles, c’est le jour de l’an.

On entend l’écho qui répète la voix du canon et qui redit le sifflet de l’usine. La mitrailleuse fume encore et encore ; la chaudière laisse échapper la vapeur. L’ambulance regorge de blessés et l’hôpital refuse des malades. L’obus a ouvert ce ventre et la machine à couper ce bras. Les crimes des mères, les pleurs des enfants font retentir à nos oreilles l’affreuse mélodie de la douleur, toujours la même.

Le drapeau blanc flotte : c’est l’armistice, c’est la trêve, pour une heure et pour un jour, les mains se tendent, les faces se sourient, les lèvres bégaient des mots d’amitié : ricanements d’hypocrisie et de mensonges.

Bonne vie à toi, propriétaire ? qui me jettera sur le pavé de la ville sans t’occuper du froid ou de l’averse…
Bonne vie à toi patron ? qui me diminua ces jours derniers, parce que faiblissait mon corps après la dure maladie que je contractai à ton service…
Bonne vie, bonne vie à tous ! « … » à vous tous dont chacun des gestes, chacun des pas est un geste et un pas contre ma liberté, contre mon individualité ?

Ah ! Ah ! bonne vie et bonne santé ?
Vous voulez des vœux, en voilà : que crève le propriétaire qui détient la place où j’étends mes membres et qui me vend l’air que je respire !
Que crève le patron qui, de longues heures, fait passer la charrue de ses exigences sur le champ de mon corps.
Que crèvent ces loups âpres à la curée qui prélèvent la dîme sur mon coucher, mon repos, mes besoins, trompant mon esprit et empoisonnant mon corps !
Que crèvent les catalogués de tous sexes avec qui les désirs humains ne se satisfont que contre promesses, fidélités, argent ou platitudes !
Que crève l’officier qui commande le meurtre et le soldat qui lui obéit ; que crève le député qui fait la loi et l’électeur qui fait le député !
Que crève le riche qui s’accapare une si large part du butin social ! mais que crève surtout l’imbécile qui prépare sa pâtée.

Ah ! Ah ! C’est le jour de l’an !
Regardez autour de vous. Vous sentez plus vivant que jamais le mensonge social. Le plus simple d’entre vous devine partout l’hypocrisie gluante des rapports sociaux. Le faux apparaît à tout pas. Ce jour-là, c’est la répétition de tous les autres jours de l’an. La vie actuelle n’est faite que de mensonge et de leurre. Les hommes sont en perpétuelle bataille. « …. »
Pour que nous puissions chanter la vie, un jour, en toute vérité, il faut, disons-le bien hautement, laisser le convenu et faire un âpre souhait : que crève le vieux monde avec son hypocrisie, sa morale, ses préjugés qui empoisonnent l’air et empêchent de respirer. Que les hommes décident tout à coup de dire ce qu’ils pensent.

Faisons un jour de l’an où l’on ne se fera pas de vœux et de souhaits mensongers, mais où, au contraire, on videra sa pensée à la face de tous.

Ce jour-là, les hommes comprendront qu’il n’est véritablement pas possible de vivre dans une pareille atmosphère de lutte et d’antagonismes.
Ils chercheront à vivre d’autre façon. Ils voudront connaître les idées, les choses et les hommes qui les empêchent de venir à plus de bonheur.

La propriété, la patrie, les dieux, l’honneur courront risque d’être jetés à l’égout avec ceux qui vivent de ces puanteurs. Et sera universel ce souhait qui semble si méchant et qui est pourtant rempli de douceur : que crève le vieux monde !

Albert Libertad
in L’anarchie, 27 décembre 1906.

P.S : les guillemets indiquent des coupures dans le texte original...