jeudi 31 janvier 2013

Emission du 31 Janvier 2013

Ecouter 1 ère partie :
          2 ème partie :

Par suite d'incidents techniques lors de l'émission, nous n'avons pu poursuivre cette présentation.
En résumé : C'est la guerre permanente accompagnée des mensonges d'Etat. L'Etat déploie sa force, utilise les dernières armes mises au point dans une ambiance de fanatisme technologique. Les bombes atomiques lâchées sur le Japon, les bombes au napalm déversées en France l'ont été pour les expérimenter in vivo, terroriser l'ennemi, en finir avec le mal, exterminer les "terroristes".
La population entraînée, manipulée pour avoir l'esprit de revanche, adhère aux décisions et participe aux actions... Lire "La bombe" d'Howard Zinn, édition Lux.
Le documentaire "Liban, des guerres et des hommes"donne la parole aux sans voix. Extraits des témoignages  de soldats de tous camps au Liban : "l'esprit de revanche nous possédait, l'autre était l'ennemi qu'il fallait éliminer, il n'était pas un humain, l'arme nous commandait, elle remplaçait notre cerveau....."

Ces déploiements d'armes, ces démonstrations de force enclenchent une course à la recherche ou à la production d'engins de destructions. "Ce qui auparavant n'avait été commis que par des tueurs psychopathes isolés est maintenant le fait des maîtres de grands états et de leurs commettants (Dwigt Macdonald). Ces guerres fabriquent l'esprit de revanche dans les populations.

Archibald Zurvan  « Sur le banc », le procès imaginaire du chef de l'Etat.








mercredi 23 janvier 2013

Jeudi 24 Janvier 2013

Vous pouvez écouter notre ami Yvan Dautin sur France Musique, c'était dimanche 20 Janvier 2013.

ECOUTER : 1ère PARTIE
                      2ème PARTIE

Citation de Jacques Prévert : Les peuples sont liés par les liens sacrés du carnage.

Chansons :  Nathalie Solence, Elizabeth...Yvan Dautin.


SCIENCE SANS CONSCIENCE…

Quand Rabelais lance cet avertissement, il veut éviter que la louable curiosité pour la découverte, l’envie naturelle de savoir, la passion pour la recherche scientifique et ses dérivés, ne soient fondées sur la conscience.

Cette « conscience » se présente sous deux formes :  d’une part, il s’agit, pour l’aspirant chercheur ou le savant déjà modelé, de s’assurer de ses connaissances, de conforter son expérience et d’aiguiser sa lucidité. D’autre part, la « conscience », c’est l’honnêteté intellectuelle, le sens moral, le respect de la dignité de l’ « autre », et plus particulièrement de  ceux qui, directement ou non, bénéficieront ou supporteront  les effets des produits de la Science.
Justesse et Justice, tels sont les attributs de la conscience. Elle même pilier de la Science.

Un article sur deux pages, publié dans le supplément « Science et Techno » du journal Le Monde, et intitulé « Alterscience, des savants dévoyés » et dont il est fait la recension, illustre le fossé qui, 500 ans plus tard, sépare Rabelais et sa conception de la Science, de celle de l’historien des sciences Alexandre Moatti, qui vient de publier un ouvrage  intitulé « Alterscience. Postures, dogmes et idéologies ».

La lecture de ce texte, sorte de pamphlet simpliste contre ceux qui, à tort ou à raison, mettent en cause la « Science » officielle est surprenante, de la part d’un auteur qui se réfère à la rigueur des principes et à la solidité de la méthode ee scientifiques. Ni la science et encore moins la conscience ne sont au rendez vous. Même un simple « historien » des sciences  n’aurait pas du l’oublier.

UNE ANALYSE PLEINE DE RAISON ET DE SCIENCE.
        Mon « propos », dit l’auteur, n’est pas d’exposer en quoi ces « savants dévoyés » ont « tort ». Mais, même si je ne sais pas ou ne veux pas vous dire s’ils ont raison ou tort, je vais vous démontrer scientifiquement en quoi ce dévoiement les a conduit « au déni et à la radicalité » Comment peuvent-ils effectuer des « plongées nauséabondes infectées par l’aigreur et les vitupérations nationalistes ou antisémites des scientifiques ». Bien que refusant d’étudier la validité ou la justesse des théories des gens qu’il critique, l’auteur n’hésite pas à parler de « science altérée, déformée » par ses auteurs. Cette « Alterscience s’en prend au camp d’en face », ajoute t il. Et puis vient l’accusation imparable : Certains de ces « dévoyés » appartiennent à «l’Ultra gauche » ou à «  la mouvance anarcho gauchisante ». Ils « s’en prennent à la Science dans son ensemble ».  Leurs motivations ne sont plus seulement « scientifiques, mais politiques et idéologiques ». Ils ont la « haine de l’abstraction, des équations, de la théorie contre la pratique ». Leur « délire » va jusqu’à provoquer chez eux une « certaine méfiance des Technologies », tels les associations « Oblomov » et « Pièces et Main d’œuvre ». « Réceptifs aux théories du Complot, têtus, » ils ne peuvent qu’ « échafauder des constructions intellectuelles toujours plus bancales ». Pour eux « la science  n’est que prétexte à une construction idéologique, souvent radicale, sectaire, anti démocratique ».

UN VRAI SCIENTISTE.
                                    « …la science, comme une manière de faire avancer la connaissance, est un humanisme. En ce sens-là, je me revendique « scientiste » et regrette que cette notion apparaisse de nos jours si négative ». Ainsi , Alexandre Moatti répond-il à la question « L’alterscience est-elle dangereuse ? », après avoir affirmé que « derrière ces groupes » se cache « une négation de la démarche scientifique elle même ». L’auteur a-t-il fait « avancer la connaissance », en affirmant, une fois de plus sans exemples précis à l’appui, que tous ceux qui critiquent la science officielle et les technologies qu’elle induit à l’aveugle et sans morale, nieraient la démarche scientifique elle même ? Les « créationnistes », englués dans leur substance divine, voudraient bien que leurs croyances métaphysiques charlatanesques soient reconnues par la science officielle. Sont-ils pour autant un danger pour cette science ? Bien au contraire, s’ils étaient admis dans le cénacle, ils renforceraient le « camp » des adeptes du Scientisme.

 Lorsqu’on interroge le dictionnaire historique « Robert » sur le sens et le contenu du mot « scientisme », on comprend mieux la position de A. Moatti, également président de l’association des amis de la bibliothèque de l’École Polytechnique, et son combat.
« Scientisme » : … terme dépréciatif désignant un mouvement d’après lequel la connaissance scientifique permet de résoudre tous les problèmes philosophiques. Cet emploi est en rapport avec « positivisme ».  « … Si le positivisme préconise un agnosticisme critique assez scientiste, le positivisme d’Auguste Comte a évolué vers un mysticisme idéologique ». 

La « science » de l’auteur de ce livre, inspirée par le militarisme de Polytechnique, « ne veut voir qu’une seule tête ». Les dissidents sont à abattre. Ils ne sont pas dans le « camp » de l’ordre. Vieux jeux, ils sont « inspirés par des penseurs à la mode des années1970, tels que Jacques Ellul ou Ivan Illich ». On ne touche pas aux théories qui ont de l’âge. Cette « posture » soldatesque, ce « dogme » de l’ordre scientifique établi s’accompagne d’une forme religieuse de sacralisation de la science. Les fondements de la science, le doute, l’expérience et la remise en cause permanente des interprétations des résultats ont disparu de l’horizon limité de l’auteur ou, bien pire, ne sont devenus que des abstractionsvidées du réel. Le grand prêtre de l’humanité, Auguste Comte, lui aussi religieux de l’ordre établi peut se frotter les mains. Il a un adepte convaincu. A la question « Comment s’opposer à ces groupes », l’auteur répond, entre autres lieux communs : « On peut surtout rêver d’un pacte de confiance entre citoyens et scientifiques, pate exigeant et réciproque, visant l’avancée de la connaissance… ». Peut être le « citoyen », pour accroitre sa connaissance, souhaiterait être informé des réalisations pratiques induites par la science et des conséquences sur son mode de vie et celui de la Société dont il est membre ? Mais la libre parole des scientifiques est un leurre. Comme les journalistes, ils sont, complices ou non, les suppôts du maintien de l’injustice économique et sociale, par le biais du seul objectif qui guide l’organisation capitaliste : le profit.     
                       
Alors, pour les Moatti et consorts, il importe de maintenir le « citoyen » dans l’ignorance, par le biais d’un pacte de confiance. Comme le dit Paul Léautaud, « la confiance est une forme de la bêtise ».            Faisons confiance aux scientistes pour entretenir la sottise. Endormir l’esprit critique, étouffer la pensée en promouvant la croyance et le sacré, qu’il soit mystique ou faussement scientifique, telles sont les tâches des valets du pouvoir.

ARCHIE.




jeudi 17 janvier 2013

Emission du 17 janvier 2013


ECOUTER  l'émission
La chanson de Zao, Ancien combattant
La chanson de Gaston Couté par le Petit crème L'amour anarchiste

AH QUE MAUDITE SOIT LA GUERRE !
Et que soient maudits ceux qui la déclenchent, ceux qui l’approuvent et ceux qui restent les bras ballants et la cervelle vide devant le crime !

C’est dans des circonstances exceptionnelles et difficiles qu’un homme d'État se révèle, déclare le ministre de l’intérieur Valls pour glorifier la guerre et son chef de guerre. Guidé par le patronat et les banques, complice de la défaite récente des salariés sur le plan du droit social et économique, empêtré dans des projets de réforme inconsistants, inutiles ou mal préparés, il sentait se décomposer sa couronne de roi. Il ne restait plus que la guerre pour le défendre contre le mauvais sort. Le voilà qui prend l’uniforme de chef des armées. Vite, on va lui trouver un terrain de bataille. Son alter ego, le roitelet du Mali va lui offrir un grand champ d’exercice à la tuerie sur un plateau.

Finies les jérémiades des millions de victimes de l’austérité des licenciements, du chômage et de  la vie chère. Vive la Patrie. L’État patriotique se doit de protéger ses homologues étrangers, leur chef d’état, leurs richesses. Il doit faire les gros bras, montrer sa force. Le droit sur les conditions d’intervention est pour lui, accessoire et donc sans effet. Il est indifférent à toute morale quant aux conséquences de sa guerre sur les populations civiles.

Enfin Il va pouvoir « rendre vivante la peur » qui sommeille ou qui déjà inquiète ses propres citoyens.  Il a toujours un plan « vigie pirate » dans ses bagages. Paralyser ses ouailles, leur clouer le bec, pour cela rien ne vaut une belle guerre baptisée Croisade contre les Infidèles musulmans et terroristes d’Afrique. Initiative hasardeuse, roulage de mécanique imprudent, alors que les peuples de cinq pays nord africains ne sont opposés aux musulmans adeptes de la Guerre sainte que pour leurs actes terroristes et qu’ils ne s’opposent pas à ce que leurs gouvernements, déjà installés dans des constitutions autoritaires et religieuse (charia), négocient avec les groupes armés.

Cette forfanterie patriotique a déjà eu ses premiers effets encourageants : Un otage que notre brillante armée se proposait de libérer, en Somalie, a été tué ainsi qu’un des deux soldats en hélicoptère, préposés à la manœuvre. En Algérie, 45 salariés d’un centre industriel ou pétrolier viennent d’être pris en otages. Notre chef des armées n’a pas de chance. Mais la patrie est en danger. Faisons l’union sacrée. Nos élus et nos élites, grâce à la guerre, se frottent les mains. Ils peuvent, gauche et droite confondues, sabler le champagne avec les banquiers et les vendeurs d’armes.

L’armée commande Le bon peuple se tait et obéît. La « discipline est la force principale des armées ». Quelle aubaine pour ces criminels de guerre que de faire de chaque individu un soldat.

La qualité essentielle... du parfait soldat... c’est l’obéissance passive, l’abdication de toute individualité, le renoncement absolu à soi-même, la servilité abjecte et féroce du bouledogue...”, écrivait Blanqui. Et Proudhon complète : “Le type du machinisme est le soldat... On peut définir la discipline comme la substitution d’une idée étrangère à l’idée propre de l’homme. Le remplacement de son âme, de sa conscience, de son intelligence par une âme qui n’est pas la sienne. L’homme discipliné s’est désappris de lui-même. De tout temps on a fait une âme factice au soldat comme au moine... C’est une bête qu’on monte, qu’on gruge, qu’on enivre à propos, comme on endort l’autre avec l’opium de la théologie et de la piété. Où est l’homme dans le soldat, où est-il dans le moine ? »
 Alors, Bouledogue, Machine, Bête qu’on monte, qu’on gruge, A vous de choisir ! Et si on restait homme, après tout …

Archibald Zurvan le 16 janvier 2013.


















jeudi 10 janvier 2013

Emission du 10 Janvier 2013

ECOUTER

Gérard développe seul ce jour les commentaires de l'actualité.
Chansons : Travail, Famille, Patrie par Gogol premier.
Merdin France, Jacques Dutronc.


Et l'oeil de Fred sur une partie de l'émission....
Tardi refuse la légion d'honneur !

  "Je ne veux rien recevoir, ni du pouvoir actuel ni d'aucun autre pouvoir politique, quel qu'il soit (....). On n'est pas forcément content d'être reconnu par des gens qu'on n'estime pas."



La déclaration de Tardi  illustre  bien la formule de Proudhon : L'Etat est étranger au droit, indifférent à toute idée morale, c'est un simple instrument de force.









Et à propos du mariage pour tous !
Gay ou pas gay, le mariage c'est pas la joie  ;+) !
Le texte lu par Gérard et pris sur le blog de Claude Guillon

"Je ne veux pas me marier. Signer un contrat devant la République pour reproduire fidèlement le couple et la famille, ces institutions qui ont toujours servi à la reproduction de l’ordre existant, est une idée qui me répugne. La norme est trop étroite. Je ne me laisserai pas dicter quel comportement je dois avoir. Je ne suivrai pas docilement le troupeau de ceux qui emménagent dans une vie de crédits, biens rangés entre le boulot et le foyer. Mes désirs ne sont pas solubles dans la platitude de vos relations. Je ne suis pas à la recherche d’une vie de bohème dans un ghetto pour gay. Je ne veux pas de vos rapports truqués où l’on se considère comme des marchandises. Je m’en branle de la reconnaissance de l’Etat. Je n’en ai que foutre de vos lois, de vos arrangements démagogiques, de vos coming-out de célébrités, de votre bienséance et de votre bonne pensée. Je ne me plierai pas à vos injonctions qui me poussent à m’intégrer toujours plus à cette société. L’hypocrisie de vos réformes n’est guère moins nauséabonde que les serments des réacs de tous bords et culs-bénits de toutes religions. Et faisant les louanges de la démocratie occidentale et de ses valeurs, vous ne faites que les rejoindre dans un remake du « travail-famille-patrie »...






jeudi 3 janvier 2013

Emission du 3 Janvier 2013

ECOUTER
Jacques tout seul pour commenter la première émission de l'année 2013 !
Il revient sur le film photographique de Julien Brygo (voir l'émission précédente et ICI le lien vers le film).

Et voici, l'actualité de Chronique Hebdo illustrée par Fred !